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  • Yuna

Traversée du Golfe de Gascogne...

Dernière mise à jour : 29 janv. 2022


Nous ne cacherons pas que c'est avec une certaine appréhension que nous avons pris la mer ce jeudi 15 juillet au matin. Pour quelques vieux loups de mer ou d'autres vantards de bistrots, 3 jours de traversée ça n'est rien, mais pour nous c'était la première des traversées ! D'autant plus que la réputation du golfe de Gascogne a tendance à le précéder ! On le dépeint souvent avec une mer bien formée : forte houle, grosses vagues et du vent qui souffle et qui souffle encore... ! Bref, après des jours à regarder les évolutions météorologiques, nous avons choisi une belle fenêtre pour nous élancer.

Pour l'occasion nous avons accueilli Pierre à bord, qui connaît déjà la haute mer (même si c'est de plus haut sur des cargos ou vieux gréements!). Son expérience et son optimisme naturel étaient les bienvenus à bord :)


Tous les trois, nous avons regardé les côtes françaises s'éloigner jusqu'à devenir invisibles, puis nous avons regardé la mer à perte d'horizon, à gauche, à droite, devant, derrière, la mer plus bleue que bleue !




Le soir approchant, nous avons pris le rythme des quarts :

  • Yuna : 20h-22h puis 2h-4h

  • Florian : 22h-00h puis 4h-6h

  • Pierre : 00h-2h puis 6h-8h


Il serait faux de dire que tenir son quart seul(e) la nuit est banal !

Je décrirais ça comme un mélange de beauté et d'inquiétude ! L'inquiétude, c'est la même que celle qui guette beaucoup de personnes se retrouvant dans la nuit noire.

La beauté et l'émerveillement par contre sont immenses lorsqu'on lève ses yeux vers le ciel étoilé de milles feux et transpercé par les étoiles filantes à tout instant. C'est encore le souffle coupé que l'on regarde les planctons bioluminescents s'allumer au passage du voilier qui les remue, où lorsque les dauphins viennent tourbillonner autour de la coque poussant leurs cris bien reconnaissables ! Au matin venu, le bonheur de retrouver la lumière du jour et de voir que l'on est toujours au milieu de l'eau est aussi assez indescriptible !



De jour, nous avons aussi eu la chance de contempler de nombreux bancs de dauphins venir jouer près du bateau, ainsi que d'observer des thons sauter au loin ! Nous avons même assisté à une partie de pêche des dauphins, qui font bondir les bancs de maquereaux avant de sauter eux même hors de l'eau et replonger pour les avaler, tout ça pendant que nous mangions tranquillement notre salade de légumes !




La fatigue des quarts de nuits aidant, les jours suivants se sont passés à faire la sieste, cuisiner (enfin surtout Yuna ayant le seul estomac capable d'effectuer des tâches à l'intérieur sans devenir verte!), et à manger. Les deux braves garçons préférant rester au grand air, nous ont quand même permis de gagner quelques nœuds de vitesse supplémentaire en envoyant le spi lorsque le vent a molli ! Et oui, comme quoi le golfe n'est pas forcément si terrible que ça quand on choisit la météo qui nous convient !


Nous pensions viser la Corogne directement, mais la houle de travers et le vent arrière rendant inconfortable la nuit à venir, nous avons empanné et tiré un bord de grand largue droit sur Gijón (prononcer « Rrrirone » sinon ça fait Dijon mais sans la moutarde ^^) ! Enfin droit sur Gijón ou presque, n'étant pas emballés à l'idée d'un grand port industriel, nous avons opté pour Luanco, petit port à 8 milles de Gijón.











Nous ne pourrons malheureusement pas vous décrire ici l'effet que fait la vue de la terre après l'avoir quitté des yeux plusieurs jours car nous sommes arrivés sous un brouillard monstre !! Et surtout, malgré notre clapet anti retour installé sur l'échappement moteur, notre cher moteur perkins est encore noyé, rempli d'eau de mer dans les chemises... C'est donc à la voile que nous avons fait notre première manœuvre de port espagnole !!







Et pour découvrir cette aventure en vidéo, ça se passe ici:


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