Quel bonheur de reprendre la mer (même pour une petite journée), après ces mois passés au port de Las Palmas de Gran Canaria. Tandis que de nombreux bateaux remontent la pointe nord de Gran Canaria au moteur avant de mettre les voiles plein Ouest vers Tenerife, fidèles à nous-même, nous louvoyons ardemment dans une houle formée pour remonter au vent avec notre Farsadennec, heureux de sentir l'eau lui filer sous la coque.
Au nord de l'île, nous abattons enfin pour voguer à toute vitesse, travers au vent ! Nous allons certes bien plus vite, mais la houle, également de travers, réussit à donner la nausée à Yuna, pourtant plutôt solide du point de vue estomac... ! C'est fou ce qu'on perd l'habitude en restant au port !
" Parce que la voile, c'est que du style " _dixit un super mono des Glénans !
Position de Tenerife dans l'archipel des Canaries
Pile poile avant la tombée de la nuit, nous arrivons dans la baie de Antequera au Nord de Tenerife. Nous mouillons (jettons l'ancre) proche de nos amis paimpolais de Yupanqui. Une joie immense nous parcourt en retrouvant cette douce sensation que procure une belle baie de mouillage, presque pour nous tout seuls.
Pendant 3 jours, nous profitons à fond de ce PREMIER mouillage aux Canaries !!! Au pied des montagnes, c'est splendide ! Pêche, dîners entre amis, baignades, Yuna s'essaye même au snorkelling avec le soutien de Florian !! Nous nous dégourdissons également les jambes à l'occasion d'une randonnée dans le parc naturel de Anaga. Le but ? Rejoindre le prochain village dans la vallée suivante (quand même 16km aller/retour et 1000m de dénivelé!!) pour capter un peu la météo à venir.
L'arrivée d'un vent de sud duquel nous ne serions pas abrités dans cette baie, nous contraint à quitter le mouillage pour rejoindre le port de Santa Cruz de Tenerife, situé 8 MN plus au Sud. Là-bas, c'est la fiesta. En ce 30 Mai, les Canariens fêtent leur autonomie. Ils sont toujours rattachés à l'Espagne mais comme « Région Autonome ».
Le port est aussi l'occasion de nouvelles rencontres, et nous partageons un verre avec une famille israélienne à bord du voilier Ester.
Puis le lendemain nous retrouvons une belle brochette de copains ! Anna, Zouzouille et Yvan, avec qui nous avions partagé voilà 6 ans une belle année de vie, lors de notre service civique. Entre bons moniteurs de voile des Glénans de Paimpol, nous passons deux belles semaines entre navigations, apéros, promenades, surf et glandouille. Et surtout, sur ces deux semaines s'enchaînent les anniversaires de Zouzouille, Florian et Yvan !! A nous la bamboche de trentenaires !
- La navigation avec un tel équipage, c'est aussi l'occasion pour Farsadennec de battre son reccord de vitesse, sous spi, avec une longue houle, nous le poussons un peu. Louise à la barre maintient parfaitement le cap malgré le roulis. Le bateau vibre dans les surfs, on dirait qu'il se marre lorsque nous atteignons les 8,5 nœuds !!
- Les anniversaires se fêtent à coup de Mojitos préparés avec gentillesse dans un restaurant. Avec un concert improvisé par un homme et sa guitare dans un bistrot de village. Ou encore au coin d'un barbecue, sur la terrasse d'une maison bleue nichée au creux d'une vallée, avec une vue imprenable sur l'océan.
- Les visites se concentrent autour des plages, des petits villages pittoresques, des points de vus, des forêts de lauriers et des marchés qui emplissent nos yeux, narines et oreilles de multiples couleurs, odeurs et sons. Tels des enfants un matin de Noël, nous découvrons avec enthousiasme un citronnier sauvage, plein de beaux citrons à son pied ! La récolte est fructueuse, miam !
Amarré au ponton dans le petit port de Garachico, Farsadennec semble protégé par un Poséidon tout puissant qui orne les digues. Après Gran Canaria, nous prenons un vrai plaisir à déambuler dans les rues pavées de ce village typique. Enfin, nous trouvons de jolies maisons au style architectural plus ancien. Avec leurs colombages, leurs couleurs et leurs balcons travaillés, ces constructions espagnoles nous ramènent au temps des premiers explorateurs et conquistadors...
Si près du plus haut sommet d'Espagne, avec les jambes de randonneurs que nous nous forgeons depuis Madère, nous lorgnons sur ce challenge : grimper tout en haut du Teide ! Malheureusement, après renseignements, pour accéder au sommet, il faut réserver sa place plus de 10 jours à l'avance... Sauf si...sauf si on y accède avant 9h, heure d'ouverture du téléphérique et des premières visites guidées.
Alors c'est parti ! Yvan, Florian et Yuna enfilent leurs sacs à dos contenant de l'eau, un peu de nourriture et leur sac de couchage. Après une bonne grimpette en voiture jusqu'à 2300m d'altitude, Anna et Louise nous déposent sur le parking. De là, nous marchons sur 6km jusqu'au refuge à 3250m. On pourrait croire que 6km, ce n'est pas grand chose, mais sous le soleil et pour une première fois à une telle altitude, il nous faut un peu de temps. Arrivés là haut, c'est repos, demain nous partons à 5h du matin pour gravir les 3 derniers kilomètres qui nous séparent du sommet : 3718m ! Là haut, il fait froid et ça sent le souffre ! Et oui, cet énorme tas de cailloux est encore actif, au sens géologique. Nous y admirons un magnifique lever de soleil sur l'archipel canarien, baigné dans une mer de nuages qui entoure le volcan.
Puis, vient le temps de la redescente. Revenus au parking, c'est en stop avec deux françaises en vacances sur l'île que nous rentrons.
Notre colonie de vacances s'achève par une journée dans le sud de Ténérife, au milieu des grands buildings touristiques. Ce n'est pas exactement le genre d'endroit où nous viendrions si nous étions en vacances mais la plage est chouette et les garçons peuvent surfer.
Carte de nos aventures à Tenerife
Nous nous séparons des copains et retournons sur notre cher Farsadennec. Prochain objectif : l'île la plus au Nord-Ouest de l'archipel : La Palma !
Merci d'avoir lu cet article jusqu'au bout et à la prochaine pour découvrir avec nous la suite des îles Canaries!!
Et pour voir la vidéo de cette aventure, ça se passe par ici :
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