- 9 octobre / 11 décembre-
Ca y est, nous arrivons sur l’archipel de Madère après 5 jours de navigation ! Dépaysement total garanti ! Après 5 jours de grand bleu, les montagnes rouges et l’eau turquoise du mouillage ont de quoi nous émerveiller !
Une belle semaine à Porto-Santo:
Nous arrivons vers midi, sur l’île nord de l’archipel : Porto-Santo. Nous avons le choix entre un mouillage dans l’enceinte du port ou devant la grande plage de sable, juste à côté du port. Nous choisissons l’extérieur pour profiter de ce coin de nature ! Nous contactons la Marina qui gère également le mouillage. Nous aurons accès aux douches dès que nous aurons le résultat du test PCR….le rendez-vous est pris pour le lendemain ! Tant mieux, cet après-midi nous rangeons Farsadennec et allons faire une grande sieste !! La navigation à deux, ça épuise !!
Plus tard dans l’après-midi, nous voyons arriver Aranui, rencontré au Portugal continental, et parti 24h après nous… décidément ces grands bateaux vont bien plus vite !! Et puisque nous n’avons pas le droit de débarquer, en attendant ces résultats de test, nous passons 3 jours à nous baigner en leur compagnie (en attendant cette douche qui commence à nous manquer!!).
Enfin libres, nous sortons rapidement nous dégourdir les jambes ! C’est parti pour de belles randonnées sur cette île plutôt désertique ! La terre est rouge et la seule végétation consiste en de nombreux petits cactus raquettes ! Il fait vite très chaud sans un seul recoin d’ombre pour gravir ces collines volcaniques… Nous retrouvons en fin de journée le plaisir d’une baignade bien méritée dans cette eau à 24° !! Pour Yuna c’est une première, on y rentre si facilement!! En Bretagne l’eau est au mieux à 20°C l’été, quel contraste !
Les jours s’enchaînent ainsi, entre baignades, apéros, randonnées, yoga sur la plage et chasse sous-marine. L’occasion pour Florian de découvrir un nouveau poisson : la sardinelle de Madère, une jolie espèce endémique ( =que l’on ne trouve qu’ici) de l’Archipel. La semaine passe très vite, et déjà il est temps de rejoindre l’île principale de Madère où nous avons rendez-vous !
Madère, l’île principale :
Nous parcourons 30 milles (soit environs 55km) sur une belle petite journée, pour atteindre Madère. Plus nous approchons, plus cela semble magnifique, mais de gros nuages sont bloqués sur les sommets de l’île, rendant la visibilité limitée. En passant la pointe Est de l’île pour se rendre dans un port sur la côte Sud, nous voyons au loin 3 souffles de baleine !!! Nous sommes tout excités mais malgré les jumelles, nous ne verrons pas ces majestueux mammifères marins…
Carte pour vous situer sur nos principales aventures à Madère!
La visite des copains:
Cette fois-ci, nous nous amarrons dans le port de Quinta do Lorde (le seul qui semble avoir de la place), pour accueillir les copains venus tout droit de Beauce ! Nos premiers visiteurs depuis que nous avons quitté la France en juillet ! La vie quotidienne est plus simple dans un port pour être 4 à bord pendant une semaine ! Le seul hic de cette Marina est d'être vraiment à l’écart de tout. Il faut 30min de bus pour rejoindre le premier supermarché et 1h30 pour rejoindre Funchal, la capitale d’où partent la majorité des bus pour les excursions et visites des lieux incontournables ! Et sur cette île volcanique, pas question de louer des vélos !! De plus, le village qui nous semblait si mignon en arrivant se révèle être un complexe de vacances en faillite, il n’y a donc pas âme qui vive !
La présence des copains change notre rythme habituel d’exploration. Ils n’ont qu’une semaine pour en profiter, alors c’est parti pour des vacances intensives !! Ensemble, nous partons à la découverte des plus hauts sommets de l’île avec la randonnée des 3 pics (à 1800m d’altitude!) ! Nous nous promenons aussi près de la marina sur la pointe de Sao-Lourenço, seul lieu sec de cette île très verdoyante ! Nous profitons également de la plage de sable noir pour quelques baignades et matchs de foots, auxquels les enfants du coin se mêlent avec joie (nous sommes tout de même sur l’île où est né Christiano Ronaldo) !! Dans le bus, nous rencontrons Numa et Phillipine, un couple vivant sur L’Entourage, voilier sur lequel ils sont partis pour un tour d’Atlantique en un an ! Avec les 3 garçons, ils partent pour une journée canyonning, pleine de sensations fortes, dans la forêt primaire de Madère. Pendant ce temps-là, Yuna savoure une journée de repos et de calme, loin de l’agitation de ces 3 copains qui se retrouvent ! Nous passons également une journée dans la capitale, Funchal, où les Madeirenses (habitants de Madère) célèbrent la fête des fleurs ! L’occasion pour nous d’assister à un spectacle de danses traditionnelles. C’est magique mais nous donne un petit coup de nostalgie : les Festoù- Noz de Bretagne nous manquent…
Nous ne ratons pas non plus l’occasion de faire découvrir les joies de la navigation sur Farsadennec à nos invités le temps d’un après-midi !!
Après une semaine bien remplie, la larme à l’oeil, Florian laisse repartir ses amis. Le jour suivant, le port se vide également, nous regardons nos bateaux-copains partir pour les Canaries… le temps presse pour ceux qui veulent traverser l’Atlantique cet hiver !
"Quand tes copains font la vaisselle, et que "oups, il restait pas un truc dans le bac à vaisselle?" ...."
De nouveaux seuls:
Pour ne pas se laisser abattre par cette solitude soudaine, nous profitons d’un bon petit vent pour visiter les Ilhas Desertas, situées à quelques milles d’ici. Ces îles sont en fait une réserve naturelle sur lesquelles seuls 3 gardiens vivent. Leur maison est située sur une langue de pierre formée par un ancien éboulis de la falaise. Le reste de l’île se trouve inaccessible puisque les falaises sont hautes et abruptes ! Après un appel VHF aux gardiens, nous avons l’autorisation de prendre un coffre (plutôt que de jeter notre ancre), au pied de ces falaises…. Le décor est très impressionnant, ce qui nous empêche de dormir sereinement ! Nous sommes tout de même un peu déçus lorsque nous débarquons sur le petit bout de terre accessible, le gardien nous détaille tout ce qu’il est interdit de faire (à peu près tout) ! Nos seuls droits sont de nager près du bateau, au cas où un phoque arriverait, et de faire le tour du sentier pédagogique autour de la maison (dont la moitié est détruit et barré…). Même le centre de soins pour animaux sauvages semble inutilisé et interdit au public. Tant pis pour le tour de kayak que nous voulions faire pour explorer les grottes marines qui abondent sur le rivage. Pas non plus d’observation des poissons par Flo, ses palmes, son masque et son tuba, ni de promenade sur l’île (sur laquelle vit notamment une tarentule endémique!!). Puisqu’il n’y a rien à faire ici, nous profitons du coucher de soleil et nous repartons sur Madère dès le lendemain.
Nous nous installons au mouillage dans ce qui semble être la seule baie abritée de Madère : la Baia d’Abra. Oui mais, c’était sans compter sur cette fichue houle qui contourne tout et nous surprend toujours !
Malgré la technique de Flo pour empêcher Farsadennec de tanguer comme un tonneau en pleine mer, ce mouillage devient vite invivable. De plus, les vagues s’écrasent violemment sur la plage de galet rendant le débarquement fort dangereux ! Nous tentons juste une promenade en kayak autour du mouillage. L’équipage ne dort donc pas la nuit, tourne en rond à bord, s’énerve de ce remue-ménage constant et se prend la tête ! Après 3 jours infernaux, il est temps de partir !! Nous voyons tout de même notre première tortue de mer dans cette baie !!
Un peu dépités, nous quittons Baia d’Abra et partons nous réfugier dans la baie de Machico, un peu plus à l’Ouest. La houle devant s’atténuer nous jetons l’ancre dans ce nouveau mouillage. Machico est une charmante petite ville à taille humaine. Nous profitons du supermarché pour refaire le plein de vivres du bord, ainsi que des bars qui bordent la plage pour un petit verre en terrasse (il faut bien découvrir les spécialités locales!), et de la plage de sable blanc pour se détendre un peu ! Cette plage est la seule avec du sable blanc, ce qui nous étonne beaucoup. Après renseignement, nous apprenons que le sable a été importé, sans doute pour le bon plaisir de quelques touristes un peu difficiles… ! Nous passons ainsi 3 jours merveilleux avant le retour de la houle. Les surfeurs envahissent la plage… c’est louche !! Trop déçus par le prix et l’éloignement du port de Quinta do Lorde nous ne voulons pas y retourner. Seuls deux autres ports existent ensuite sur l’île : celui de Funchal (la capitale) et celui de Calheta, encore un peu plus à l’Ouest. Malheureusement, la réputation de ces ports sont d’être toujours pleins ! Nous remarquons cependant qu’il y a 3 voiliers le long de la digue du petit port de pêche de Machico et nous décidons d’appeler au cas où… ! Coup de bol, nous tombons sur João, un marineiro adorable qui nous dit de nous installer à couple d’un autre voilier, le long de cette digue. De mars à octobre, la digue est réservée au bateaux de pêcheurs venant des Açores pour une saison de pêche au thon, qu’ils pêchent à la canne (une bonne nouvelle pour l’environnement!!). Mais en dehors de cette saison, ce petit port peut accueillir jusqu’à 4 voiliers ! C'est formidable !!
Bien amarrés et à l’aide d’un réseau de bus assez développé sur les alentours, nous enchaînons les randonnées dans la région de Machico. Nous apprécions particulièrement les sentiers le longs des Lévadas. Ces dernières sont des conduites d’eau à ciel ouvert, creusées par l’homme pour irriguer les cultures grâce aux cours d’eau présents sur les hauteurs de l’île. Ces balades ont l’avantage d'avoir peu de dénivelé et d'être plutôt descendantes puisque les randonnées débutent dans la montagne et suivent le cheminement de l’eau en douceur jusqu’aux villages en contrebas.
Nous profitons également d’une jolie ballade côtière, dans une vallée pleine de chèvres, pour rejoindre le village voisin qui abrite le musée de la baleine. Ce musée est vraiment bien fait et intéressant. Un étage est consacré à l’histoire de la pêche aux cachalots sur Madère, tandis qu’un autre étage est consacré à la biologie et la préservation des mammifères marins sur l’archipel.
" Sur les hauteurs, l'eau abonde et vient de partout remplir les Lévadas qui iront elles-mêmes irriguer les cultures en contrebas"
Entre toutes ces ballades, nous continuons de profiter de la plage, nous effectuons quelques petits bricolages et Flo retourne faire de la chasse sous-marine. Nous rencontrons également de nouveaux voisins dont le célèbre « Pirate de Madère » , Henrique comme on l’appelle ici, qui revient tout juste de son tour du monde en solitaire ! Nous retrouvons également Yupanqui qui nous a rejoints !
Un peu plus à l'Ouest:
Mais nous aimerions visiter aussi le Nord et l’Ouest de l’île qui sont assez inaccessibles d’ici, à moins de louer une voiture… Nous quittons donc ce formidable abri de Machico, dans l’espoir d’avoir une place « d’ici 2 jours » à Calheta (nous a t-on répondu au téléphone) ! En chemin, nous nous arrêtons au mouillage devant Funchal pensant rejoindre Calheta le lendemain. Mais c’est une désillusion de plus ! Le port de Calheta nous demande sans cesse de rappeler le lendemain et le mouillage de Funchal est extrêmement rouleur ! Nous occupons une journée en allant visiter la Vallée des Nones, petit village pas très charmant mais caché dans une vallée entre deux flancs de montagnes ! Le paysage autour est sublime !! Ayant toute la journée à occuper en attendant l’unique bus retour du soir, nous allons déguster des spécialités locales dans un petit restaurant ! C’est aussi le village de la châtaigne ! Pour la petite histoire, les nones de Madère se seraient réfugiées ici lors d’une attaque de pirates français !
"Le vent tourne et le mouillage n'est plus du tout abrité..."
Mais le vent tourne au bout de 2 jours et nous ne sommes plus abrités du tout !! Le stress revient à bord. Et si l’ancre dérape ?? Nous insistons donc (un peu, beaucoup, passionnément, à la folie) en appelant 4 fois la marina de Funchal dans la matinée, mais nous finissons par obtenir une place de port !!!
Merci à Florian qui parle de mieux en mieux le portugais !! Et même si le port n’est pas très agréable (un clapot rentre et le bateau tire par forts accoups sur les amarres) nous sommes à l’abri, en sécurité !
Nous partons pour 3 jours (c’est la première fois que nous quittons le bateau plusieurs jours!) pour randonner dans l’ouest de l’île car les trajets en bus sont trop longs et rares pour y faire des promenades à la journée ! Nous avons donc décidé de partir du Sud-Ouest pour remonter au Nord-Ouest (Calheta– Porto-Moniz) ! A nous l’aventure !!
L’aventure... c'est bien plus compliquée qu’on ne l’imaginait ! Le bus s’arrête loin des premiers sentiers de randonnées, nous faisons donc du stop pour les rejoindre : merci au couple de Canariens qui nous y dépose ! Sauf qu’avec l’altitude le temps se dégrade vite. Choc thermique, là-haut, sur les sommets il fait à peine 10°C et il pleut à verse…. !! La ballade est magnifique mais nous sommes trempés et nos affaires aussi… à deux doigts d’appeler un taxi pour rentrer, un petit café-restaurant nous indique un lieu pour camper, avec un abri et un barbecue !! Il y a même du bois sec. Le serveur nous prête son briquet (le notre est inutilisable!) et nous finissons par réussir à allumer un feu ! Nous passons la soirée à nous réchauffer et sécher nos vêtements et sacs de couchage !!
Les deux jours suivants sont magnifiques, le soleil brille et nous découvrons même des chemins non indiqués sur les guides de randonnées de l’office de tourisme ! Ainsi, pas besoin de passer par la route entre 2 sentiers différents!
Au fil des vallées, nous passons donc dans de nouvelles lévadas, dans la forêt primaire, dans une forêt de lauriers centenaires, dans une prairie abritant un troupeau de vaches en liberté et sur un immense plateau rocheux. Tout cela est féerique bien que les nuits soient fraîches (4°C!)! Nous sommes tout de même heureux de redescendre vers Porto-Moniz, sur la côte Nord. Au fur et à mesure de la descente, nous retrouvons un peu de chaleur qui nous revigore !
Là, nous nous offrons un petit restaurant typique (parmi tous les restaurants à touristes dans ce lieu trop réputé!) avant de prendre le bus qui nous ramènera à Funchal en … 3h30 !!! C’est l’occasion de discuter avec Anna-Maria, roumaine, travaillant à Londres, mais nouvellement en télétravail à Madère depuis plusieurs mois !! Le bus, ça crée du lien !!
En attendant les Canaries:
Nos envies de découvertes sont satisfaites. Nous commençons à regarder la météo quotidiennement pour trouver une belle fenêtre et rejoindre les Canaries. Malheureusement, il semble que la saison soit moins propice…. Et nous patientons en visitant la ville, ses parcs, ses petits recoins, en dégustant des châtaignes grillées (oui oui, c’est l’automne ici aussi!), et en admirant l’impressionnante quantité de décoration de Noël que sont en train d’installer les employés de la ville !
Ainsi, nous adoptons rapidement une petite routine : vérification de la météo, petit tour au marché de Funchal, repas au bateau, bidouilles, occupations à bord et balade de fin de journée. Au marché nous sommes presque considérés comme des habitués par une adorable vendeuse qui félicite les progressions de Florian en portugais et nous conseille sur la manière de cuisiner tous ces légumes locaux et inconnus de nous! Ce marché de Funchal nous avait au premier abord parut comme un attrape-touriste. Mais si l’on passe outre le rez-de-chaussée où les fruits exotiques sont vendus 3 fois les prix normaux et les vendeurs vous interpellent dans toutes les langues à tout bout de champ, l’étage est bien plus agréable, fréquenté par les habitants de Madère et affiche des prix bien plus abordables ! Juste derrière le marché se cache une petite ruelle aux multiples restaurants, mais surtout aux portes peintes avec de magnifiques dessins!!
Sur notre ponton, nous faisons également la rencontre de Bryan, un québécois en tour d’Atlantique, qui navigue sur Whisper, un bateau de taille équivalente au notre. Avec lui nous passons deux belles soirées animées !
Mais toujours à l’affût de cette fenêtre météo qui ne vient pas, le prix du port monte vite… En plus, nous dormons mal à cause du clapot et des accoups donnés par les aussières... nous attendons donc qu’une place se libère à Machico pour y retourner en passant le temps avec Yupanqui !
Encore 10 jours à Machico… Pour tuer le temps, nous alternons les balades sur la plage entre deux averses, les tours au square avec la famile Yupanqui, la décoration de Farsadennec pour Noël, la couture de nouveaux rideaux, les apéros… Yupanqui finit par partir dans une fenêtre météo qui ne convient pas à notre taille de bateau et nous décidons de louer une voiture pendant 2 jours pour explorer les derniers recoins de l’île ! Ribeira Brava, Santana,Paul do Mar, Jardim do Mar... Les visites en voiture sont une nouvelle expérience pour nous. Nous ne sommes pas toujours très fiers, sous la pluie (on avait pourtant une décapotable!!), sur ces routes sinueuses au bord des falaises, pied au plancher en première pour atteindre certains endroits ! Mais comme toujours, nos yeux ne cessent de s’émerveiller devant tant de beauté ! Notre seule déception est d’arriver pour la visite d’une distillerie de canne à sucre et que l’endroit soit fermé, sans explication… ! Et lorsque nous découvrons, à Jardim do Mar un hamac dans une vitrine, nous sommes heureux de vivre au 21e siècle. En effet, celui-ci servait à transporter les gens riches d'un village à l'autre à travers la montagne (notamment le curé de la région, trop gros pour marcher...)!!
Sur ces derniers jours à Madère, nous faisons plus ample connaissance avec Anne et Xavier, propriétaires de Mojito, un joli bateau en aluminium qui fait une fois et demi notre taille !! A couple d’eux, on se sent tout petit !
Mais ça y est, LA fenêtre tant attendue se dessine enfin. Et surtout une grosse dépression apportant un fort vent de Sud est annoncée pour la semaine suivante… et à Madère, il n’y a nul part où s’abriter de ce genre d’évènements ! Il est grand temps de déguerpir ! Nous partons donc en escale avec Mojito, qui nous distancera rapidement ! Cap sur la Graciosa, première île de l’archipel des Canaries en commençant par l'Est !!
Nos coups de cœur, déceptions et sensations sur l'archipel de Madère!
Madère est, de manière générale, notre escale "coup de cœur" depuis notre départ en mai. Sur les deux mois que nous avons passé là-bas, nous avons eu le temps de la sillonner en long, en large et en travers, grâce à des sentiers pédestres particulièrement bien entretenus et bien indiqués! Cette île volcanique, c'est surtout des paysages montagneux à n'en plus finir, sur lesquels se sont établis une flore incroyable. Madère, l'île la plus verte et luxuriante que nous n'ayons jamais vu jusqu'à présent! Ses fruits exotiques, aussi étonnants à voir qu'à manger, ses bananeraies et autres cultures sur des terrasses à flancs de montagnes, ses avocats si nombreux qui font ployer les branches d'arbres.... bref, il y avait de quoi voir et manger! D'ailleurs, la gastronomie Madeirienne nous a tout autant plu! Nous nous sommes régalés des fameux Bolo de Caco (pain plats, à base de farine de patate douce), traditionnellement garnis de beurre à l'ail ou de chorizo! Le soir venu, une poncha entre amis était des plus appréciée. Cette boisson typique de l'île s'apparente au rhum. C'est une "eau de vie de canne à sucre" produite depuis des générations sur Madère, servie avec du jus de citron (poncha pescador) ou du jus d’orange (poncha régional) ou des fruits de la passion (poncha maracujà) !
Bien sûr, puisque Madère est une île portugaise, nous y avons retrouvé la gentillesse et l'accueil chaleureux de ses habitants.
Le seul défaut de Madère est la difficulté à y trouver un endroit pour y laisser Farsadennec et visiter tranquillement. Que ce soit les mouillages rouleurs où les ports mal abrités, il n'y a pas vraiment de solution idéale. Le meilleur compromis que nous ayons trouvé fut le petit port de Machico, contre la digue abritant les pêcheurs du printemps à l'automne, et avec un gardien des plus sympathique.
Pour conclure ce (long mais fabuleux) chapitre:
Madère aura été pour nos yeux éberlués (bien qu'équarquillés dans le brouillard), le premier vrai dépaysement total !
Ses fruits exotiques auront étonné notre palais pour notre plus grand plaisir tandis que notre peau se souviendra longtemps du contraste entre les belles journées ensoleillées de la côte Sud et le froid humide en haut des montagnes, nos doigts quant à eux, s'en mordent encore les doigts d'avoir tenté la cueillette des figues de barbaries....
Nos nez hument encore le doux parfum du beurre à l’ail fondu sur le Bolo de Caco (mais oublieront rapidement nos premiers Tests PCR de ce voyage) !
Seules nos oreilles auront souffert du bruit des aussières qui grincent dans les chaumards, lorsque Farsadennec était amarré dans des ports mouvementés !
Merci d'avoir lu cet article jusqu'au bout et à la prochaine pour découvrir avec nous les Canaries!!
Et pour voir la vidéo de ce périple, ça se passe par ici
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