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Yuna

L'Espagne - ou le premier voyage en terre étrangère de Farsadennec!

Dernière mise à jour : 29 janv. 2022



Notre arrivée en Espagne ne fut pas très détendue.... En panne moteur, nous faisons notre première manœuvre de port à l'étranger à la voile et dans la brume !! Mais, c'est ça l'aventure !! Surtout quand tu t'approche de la terre sans la voir et pouvoir crier "Terre en vue"!! Puis que tu appelles le port à la VHF en anglais, et qu'une drôle de voix robotique te répond... c'est la voix de google translate qu'utilise le Marineiro pour communiquer avec les étrangers !!

Arrivés après les 3 jours dans le Gascogne, une bonne nuit s'impose avant de réfléchir à nos problèmes.

C'est ainsi que, dès le lendemain, frais comme des gardons, nous nous attaquons à notre problème moteur (devenu récurent!), et que nous découvrons par la même occasion une micro fissure sur une soudure entre la coque et notre tube jaumière...Farsadennec prend l'eau !! Le moral sous la flottaison mais soutenus par nos chaleureux voisins de ponton et le marineiro de Luanco, qui prennent nos soucis très au sérieux, nous décidons de faire une petite navigation jusqu'à Gijón, un grand port où la Marina Yates dispose de tous les services techniques nécessaires pour nous aider !


Bridés dans notre élan de découverte de ce nouveau pays, il nous faut deux semaines complètes, bloqués à Gijón pour réparer cette fissure et repartir plus sereinement en mer. Heureusement, nous ne sommes pas seuls. Jesus, à l'accueil de la marina fait tout son possible pour accélérer les travaux et rendre notre séjour sympathique :).



Et puis, il y a notre première rencontre avec ceux que nous appellerons les Bateaux-Copains ! A Gijón donc, nous faisons la connaissance de Gui et Marie-Françoise, retraités sur Néféli, un chouette RM10.50. Grâce à leur gentillesse et leur générosité, le temps des travaux nous parait beaucoup moins long, et puis entre bateau-copain avec des problèmes techniques, on se serre les coudes ;) !! Néféli remonte ensuite vers la France, et c'est avec un petit pincement de cœur que nous les regardons repartir après plusieurs soirées fortes agréables passées en leur compagnie !


 

Les Asturies c'est de la folie :)

Enfin, le 3 août, nous repartons en direction de l'Ouest ! C'est la reprise de notre exploration en stand-bye et nous sommes accompagnés du guide de croisière des côtes Espagnoles et Portugaises, offert en gage d'amitié par Gui et Marie-Françoise qui n'en n'ont plus besoin. La côte Asturienne est à couper le souffle, une eau très bleue, des montagnes dominant le paysage, une houle toujours impressionnante et très peu de bateaux de plaisance. Le seul inconvénient est la difficulté à trouver un bon abri, les mouillages y sont impossibles sur cette côte trop exposée aux vents de nord et à la houle d'atlantique, et les quelques ports que l'on trouve sont faits principalement pour les petits pêches-promenades des locaux et les grands bateaux de pêche, mais peu pour un plaisancier. Heureusement, avec nos petits 9,30m nous réussissons à nous glisser dans chacun de ces ports ! Heureusement, car le temps est capricieux par ici ! La pluie et le vent ne nous dépaysent pas trop ^^



Nos coups de cœur en Asturies :



Luanco : premier port dans lequel nous mettons les pieds en Espagne, nous y sommes chaleureusement accueillis ! Que ce soit le marineiro ou nos voisins de pontons, chacun prend nos problèmes très à cœur, et y va de son conseil pour nous aider :) c'est une très belle première image que nous garderons des Espagnol(e)s !



Cudillero : pour son entrée d'une étroitesse très étroite et l'arrivée dans un petit village de pêcheur typique et tout à fait charmant, malgré un port très cher et sans service, des prix défiants toute concurrence dans les bars et restaurants et une forte quantité de touristes au m2 dans le village !




Luarca : le village le plus charmant et vivant que nous rencontrons en asturies ! C'est aussi notre plus grosse galère d'amarrage : il faut s'amarrer sur une digue à l'avant et une bouée à l'arrière....après plusieurs essais, désespérés, amarrés à la bouée et travers à notre place, Florian finit par plonger avec l'amarre avant entre les dents pour nous amarrer à la digue !

C'est aussi ici que nous rencontrons la famille Guivarch le temps d'une petite soirée fort sympathique :)




Viveiro : Notre premier mouillage paradisiaque ! Face à une plage de sable blanc, avec seulement un ou deux autres bateaux autour de nous, Farsadennec prend le temps de se détendre enfin, tout comme son équipage où chacun vaque à ses occupations favorites : pêche sous-marine, baignade, yoga, sieste, lecture, cuisine...





 

La Galice sans malice :




La Galice est pour nous synonyme d'une chouette suite de rias et d'une grande diversité entre le nord et l'ouest. Au nord, c'est un peu comme la Bretagne, avec de grandes falaises vraiment impressionnantes et splendides !


Rapidement arrivés à la Corogne, nous apprécions cette ville mythique pour les navigateurs. C'est aussi ici que nous rencontrons un nouveau bateau-copain : l'Escapade, un « Folie-Douce » d'un peu plus de 8m, dessiné par Finot (le même architecte que notre fidèle Farsadennec) et mené par Erwan et Dominique (22ans). Pour une fois, nous rencontrons un voilier à la même échelle que le nôtre, et qui ne nous double pas à 8 ou 10 nœuds pendant que nous avançons à 4 ou 5 nœuds !! C'est donc tout naturellement que nous décidons de partir en escadre (c'est à dire ensemble) pour affronter le Cap Finisterre et la « Costa da morte » autrement dit « la côte de la mort », cap au sud-ouest !!! Heureusement qu'en tant que navigateurs prudents, nous choisissons une fenêtre météo plus que parfaite, et c'est en douceur que nous saluons et dépassons cette côte et sa mauvaise réputation !



Les rias à l'ouest de l'Espagne sont des lieux très vivants. Les mouillages y sont très jolis, mais il y a beaucoup de passage autour (pêcheurs, scooters des mer, jet-ski...) ! Les villages qui bordent les rias vivent principalement de la pêche et la culture de coquillages ! Les viveiros, viviers flottants, quadrillent la surface de l'eau et les nombreux navires de pêche ratissent les zones d'eaux libres ! L'ensemble rend la navigation parfois sportive ! La vigilance y est de mise, et il est quasiment impossible de naviguer le matin, tant la brume est présente !

Heureux de trouver enfin de beaux mouillages nous sommes tout de même un peu déçus de la difficulté à rencontrer du monde. En effet, en tant que voyageurs, nouer des liens avec des locaux ne n'est pas évident et les galiciens nous semblent être particulièrement difficiles d'accès. Est-ce lié à ce nouveau virus qui rend l'homme méfiant de ses semblables ? Ou est-ce dans la nature de ce peuple qui, un peu comme le breton, paraît rude au premier abord, bien qu'abritant un cœur chaleureux? Nous ne le saurons pas...




Nos coups de cœur en Galice :


Ria de Arousa : Notre grand coup de cœur c'est Rio Pedras ! Un lieu magique, à couper le souffle, à ne pas louper ! Nichées en haut de la montagne, proche de Pobrà do Caraminal dans la ria de Arousa, on découvre avec plaisir des piscines naturelles. L'ascension n'est pas facile, mais la baignade dans de l'eau DOUCE et chaude, avec une vue sur l'ensemble de la ria vaut vraiment tous les efforts du monde !

C'est aussi dans cette ria que nous faisons la rencontre de Marion, Alexis, Anne et Fred, équipage de Myse, un nouveau bateau-copain, qui nous invite à manger des moules fraîchement cueillies sur les rochers !


Ciès : A la voile, l'autre incontournable de cette région est de mouiller et débarquer sur une des îles du parc régional naturel marin ! Ces îles étant protégées, il faut demander au préalable une autorisation. Pour notre part, nous visitons les îles Ciès:) Après une bonne journée de randonnée pour grimper jusqu'au sommet de l’île et observer les espèces végétales et animales locales :), nous passons la soirée à jouer à remuer l'eau autour du bateau ! Jamais nous n'avions vu de planctons aussi luminescents !! Malheureusement, impossible de prendre ce phénomène féérique en photo !







Baiona : C'est au mouillage devant Baiona que nous avons clôturé notre visite en Espagne. Une ville charmante et de loin la plus dynamique dans laquelle nous déambulons tranquillement au fil des rues et de ses bistrots !








 

Pour conclure ce petit chapitre sur l'Espagne, je dirais que ça a été pour nous très riche en découvertes et en émotions ! Étant notre premier pays étranger avec Farsadennec, c'est également nos premières confrontations avec la barrière de la langue et le changement des cultures ! En tant que bretonne un peu taiseuse, je dois avouer que le caractère étincelant des espagnol(e)s m'a beaucoup marqué ! Ici les gens parlent fort et beaucoup !!

En tant qu'équipage gourmand, nous avons bien entendu également apprécié nos découvertes culinaires. On trouve des fromages en tout genre, même si au premier abord ces fromages se ressemblent tous, en vous renseignant un peu sur les bons produits locaux, les vendeuses et vendeurs vous dénicheront des pépites !! Et puis, il y a les tapas ! Florian pourrait vous parler de la charcuterie dont il ne tarit pas d'éloges, mais il y a surtout une multitude de fruits de mer et mollusques (couteaux, calamars, encornets, poulpes, coques, moules...) cuits en général en friture !! Un vrai régal !


Notre seule grande déception : la multitude de déchets qui bordent les chemins. Que ce soit des mégots, des canettes, des bouteilles, des masques, des emballages alimentaires ou tout autre objet improbable. C'est donc équipés d'un sac à déchets que nous sortons nous promener ! Mais devant l'ampleur de la tâche nous nous démoralisons vite et après 1 à 3 sacs remplis par sortie nous continuons en tâchant de ne pas trop prêter attention à tous ces détritus le long du sentier... :(


Finalement, nous garderons à l'esprit toutes ces magnifiques navigations, ces mouillages et ces randonnées (plus ou moins escarpées) qui endolorissent nos cuisses toujours assises sur le bateau et éblouissent nos yeux émmerveillés :). Nous garderons en nez toutes ces bonnes odeurs d'eucalyptus qui forment de magnifiques forêts et parfument l'air à des kilomètres à la ronde. Nous garderons en bouche la friture des tapas et le parfum du fromage qui émoustillent nos papillent. Et nous garderont à l'oreille les mots qui s'enchainent avec une rapidité incroyable dans la bouche des espagnol(e)s et étonnent nos tympants! :)




Maintenant, c'est parti pour le Portugal, cap toujours plus au sud pour Farsadennec et son équipage !!




Et pour suivre notre périple en vidéo, c'est par là que ça se passe :


156 vues2 commentaires

2 comentários


franckjouany
11 de nov. de 2021

Coucou du Finistère...l'autre Finistère. Merci de nous faire voyager. Franck


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nanou-cmoi
24 de out. de 2021

Génial aussi bien le texte que les photos .pleins de bisous à vous deux.


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