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Yuna

Des Canaries... aux Canaries en passant par le Cap-Vert !!


-Octobre 2022 / Avril 2023-



Nous avions laissé Farsadennec à El Hierro, cette dernière petite île au Sud de l’archipel Canarien en Octobre 2022. De là nous avions pris un cap plein sud, en tant qu’équipiers à bord de Mojito, nos bateaux-copains adorés !!


Je vous raconte cet épisode maintenant même s’il se passe sans notre héros préféré (notre petit voilier d'amour: Farsadennec) !



Pendant 6 jours nous avons navigué à…6 !! Un capitaine et 5 équipiers ! Il faut dire qu’ils ne devaient être que 4, mais devant notre tristesse de voir notre rêve s’écrouler, Anne et Xavier (propriétaires de Mojito) nous ont embarqués à bord de ce beau 43 pieds en aluminium ! Nous voici donc partis pour une traversée reposante :

  • pas de responsabilités, nous sommes équipiers

  • des quarts de 2h / nuit : nous sommes 6 pour partager le temps de veille !!


Comme nous sommes un bel équipage et que les conditions sont vraiment chouettes, à bord l’ambiance est joyeuse: cuisine, jeux de société, pêche, lecture, cuisine encore, etc.








Arrivés au Cap-Vert, nous mouillons dans la baie Nord-Ouest de l’île de Sal, devant le petit village de pêcheur de Palmeira. Nous resterons une semaine à bord de Mojito puis une semaine à bord d’Acid’Rain. Car sur place nous retrouvons Alex, capitaine d’Acid’Rain, ainsi qu’ Amanzy et son équipage multiculturel. Tous rencontrés précédemment à El Hierro.




Carte de nos aventures à Sal, île du Cap-Vert



Ici, c’est le dépaysement, nous sommes aux portes de l’Afrique, et malgré notre année passée aux Canaries, nous sommes vite repérables avec nos peaux bien pâles... plus moyen de se fondre dans le paysage, même avec un bon accent, nos têtes d’européens nous trahissent !



Seule l’architecture nous rappelle que le Cap-Vert a été une colonie Portugaise ! On y retrouve les rues aux pavés noirs et blancs, tout fait à la main, que l’on adore ! D’ailleurs les Cap-Verdiens parlent tous portugais 😊, enfin, un créole portugais.

🗨️ Ici on ne dit pas "Tudo Bem" on dit "Tudo Dret" , ce qui signifie "ça va bien" !



Autre signe qui ne trompe pas: dans les boulangeries, on trouve les fameux Pasteis de Nata si réputés au Portugal !!




Le mode de transport local c’est l’Aluger 🚐, et c’est un super moyen de se mélanger avec les locaux (peu de touristes montent en aluger, et on se fait vite repérer !! ) L’aluger c’est un mini bus, de 15 places (parfois plus en se tassant un peu, ça passe) ! Comme les taxis, les alugers font la queue à des endroits précis dans les villages. On remplit le premier pour qu'il puisse partir puis on remplit le suivant, et ainsi de suite. Et pour gagner du temps, les conducteurs interpellent les passants : “Santa Maria ? “ Aller hop, en voiture Simone !





Le 17 octobre, Yeun (mon frère) et Mélanie, nous rejoignent sur l’île comme cela est prévu de longue date ! Nous nous trouvons donc un petit logement simple mais agréable pour profiter des deux dernières semaines de ce qui est devenu des vacances😎 !


Au programme: baignades, snorkeling, balades avec chapeaux et crème solaire sur nos deux invités plus blancs que blancs, dégustations des plats locaux, moments chill avec les copains-bateaux, visite du volcan marais- salant, observation de bébés requins citron dans une baie qui leur sert de nurserie et émerveillement devant la naissance de bébés tortues.



Bon, ok, on fait (une fois n’est pas coutume) des excursions très touristiques !! Mais de toute façon, il n’y a pas grand chose à voir sur cette île désertique…




Nous sommes tout de même un peu surpris par certains modes de fonctionnement. L’île ne vit que du tourisme. La différence du niveau de vie entre le petit port de Palmeira, Espargos (la capitale) et Santa Maria (la station balnéaire du Sud de l’île) est choquante.


👉 A Santa Maria, il y a des bâtiments neufs, l’eau courante, toute sorte de magasins et restaurants. C'est le lieu où profiter du soleil, faire la fête pour ceux qui le souhaitent et se baigner !



👉 A Palmeira, village de pêcheurs, il n’y a même pas l’eau courante ! On y trouve un bâtiment public pour prendre sa douche (propre et top pratique!), sur lequel on voit la citerne à eau sur le toit. Un camion approvisionne le village régulièrement en eau. Attention, pour acheter son poisson au marché, il est préférable de le faire lorsque les pêcheurs viennent juste de débarquer. Et au restaurant, on vous servira toujours du poisson bien cuit, pas de ceviche ici.... La glace pour conserver ? Ça n'existe pas sous les tropiques !!



👉 A Espargos, autre village entièrement touristique, dans l'école, l'eau est parfois coupée parce qu’il n’y en a pas assez pour tout le monde et que les “touristes doivent avoir accès à l’eau tout le temps” !




La nurserie des requins citron est en accès libre. Et les locaux prônent l’approche facile des jeunes requins mais de nombreux guides les attirent avec du jus de poissons… méthode qui ne nous plait pas beaucoup au vue de ce qu’on sait actuellement sur les répercussions du nourrissage des requins dans certains pays…

Idem pour voir naitre les bébé tortues. Cela a lieu le soir, à la nuit tombée. Notre guide commence par nous donner toutes les consignes de sécurité (pour protéger les tortues) : ne pas courir, éclairer devant soi et bien regarder où l’on met les pieds pour ne pas marcher sur des jeunes tortues, ne pas crier, etc. Mais voilà, dès qu’il nous appelle pour nous dire qu’il a trouvé des tortues, la moitié du groupe se rue en courant et criant pour les voir en premier…. en massacrant sans doute bien d’autres sur leur passage. C’est notre moment de désespoir envers l’espèce humaine….




Heureusement qu’il y a aussi de très beaux moments, notre coup de cœur : la baignade dans le marais salant dans le cratère d’un trèèèès vieux volcan 🤿 . Son niveau est plus bas que celui de la mer. C’est pour cela que l’eau salée y remonte par infiltration. Puis avec la chaleur et l’importante évaporation, le sel est récolté. Mais une zone est réservée à la baignade et ici on flotte tellement !! Mais attention aux yeux et aux muqueuses, le sel, ça pique!! Juste à la sortie se trouve un restaurant touristique aux prix…touristiques ! Mais nous marchons 10 minutes et sur notre droite, une cabane et un parasol rouge indiquent un…restaurant ! Petit lieu local pour déguster le plat typique (et unique) : un poisson frit (arrivage selon la pêche du jour) accompagné de ses frites maison, sa feuille de salade et son bol de riz ! Le tout pour 4€ !! On ne peut faire plus typique et en plus c’est délicieux !!





Une autre spécificité de l'île, que l'on retrouve où que l'on aille, ce sont les chiens ! Ils se ressemblent tous et sont partout ! Difficile de savoir s'ils sont sauvages ou appartiennent à quelqu'un. Toujours est -il qu'ils sont adorables et tranquilles, comme les habitants d'ici dont la devise semble être "No Stress".






Mais les vacances touchent à leur fin: l’aluger nous ramène jusqu’à l’aéroport ✈️. Fini le soleil, nous partons pour 5 mois travailler dans une toute autre ambiance: une station de Ski dans les Alpes nous attend ☃️ !




La neige, le travail, le froid, le ski et…. l’organisation des réparations de Farsadennec nous occupent bien pendant cette interlude hivernale. Depuis Montgenèvre, petite station française, à la frontière italienne, nous passons d’innombrables coups de téléphones afin de pouvoir réparer Farsadennec aux Canaries. Mais il nous faudrait dans l’idéal : importer des tôles d’aluminium, les compétences d’un chaudronnier expérimenté et louer un poste à souder de taille à résoudre nos problèmes.

Nous nous faisons une raison: il sera plus facile de faire les travaux de manière sérieuse en France. Il faudra que Farsadennec tienne la remontée contre les vents dominants depuis les Canaries jusqu’en France !







A bientôt Cap-Vert, nous reviendrons avec Farsadennec !!


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